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22 janvier 2012 7 22 /01 /janvier /2012 00:58

 

 

Avancer, reculer ou plus généralement se déplacer, tout cela nécessite une ou des forces, et en engendre éventuellement d'autres. Nous allons voire lesquelles s'appliquent au déplacement d'un bateau.



A - Principes fondamentaux

 

 

La découverte de certains principes élémentaires marins sont apparus très vites aux premiers navigateurs, comme la célèbre poussée d’Archimède.

 La poussée d'Archimède est la force subit par un objet plus ou moins immergé dans un fluide (liquide ou gaz) soumis à un champ de gravité. Cette force est due à l'augmentation de la pression du fluide avec la profondeur : la pression étant plus forte sur la partie inférieure d'un objet immergé que sur sa partie supérieure, il en résulte une poussée globalement verticale vers le haut. C'est à partir de cette poussée qu'on définit la flottabilité d'un corps. Pour résumer, nous avons l'attraction terrestre représenté par le vecteur Fp, la poussée d’Archimède représentée par le vecteur Fa, le tout s'appliquant au solide V1. Ces 2 vecteurs se compensent se qui permet l'objet de flotter.

 Concernant les bateaux à voile surtout, le vent est aussi un moteur de force, que l'on nomme force ou poussée vélique. Elle est crée par la dépression engendrée par l'air passant à l'intérieur de la voile (intrados) et celle passant à l'extérieur (intrados). Cette force est généralement perpendiculaire à la voile. 

Cependant, cette force ferait avancer le bateau en crabe dans certaine configuration (près et travers), si cette force n'était pas compensé par une autre à savoir la force antidérive. La dérive est la partie immergée d'un navire qui se prolonge. Pour plus de stabilité est est généralement positionné au centre du bateau. Cette force antidérive annule la force dérive et donc le bateau va droit.

 

 

  

► Puis, nous avons la portance : c'est la force subit par un corps dans un écoulement d'eau (ou d'air). Le principe de fonctionnement de la portance est relativement le même que celui de la force vélique : le fluide rencontre la dérive (et même la coque) et se sépare en 2, l'un passant par l'intrados (allant plus vite) et l'autre par l'extrados (allant moins vite). La dépression qui en résulte est une force vers l'avant et le haut. Dans le cas d'une dérive, cette force est très faible mais est plus grande dans le cas des trimarans ou catamarans par exemple.

Les points de contact avec l'eau (la coque, dérive ...) ont donc une incidence sur le comportement du bateau. Ainsi, les coques qui ont tendance à « écarter » l'eau ralentissent le bateau car la résistance est plus grande. Celles qui optimisent au mieux cette contrainte sont celles qui « s'appuient » sur l'eau.



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22 janvier 2012 7 22 /01 /janvier /2012 00:57

PARTIE I. 2 : CONTRAINTES S’APPLIQUANT AUX BATEAUX A VOILESvents.jpg


►Les bateaux, à voiles ou à moteur, sont soumis à de nombreuses contraintes physiques, technologiques ou encore climatiques. Nous nous intéresserons en particulier aux contraintes s’appliquant aux bateaux à voile.             

 

 

►Tout d’abord la première contrainte est l’air. Le vent est initialement une forcepropulsive pour les bateaux à voile. Une voile est comme une aile d’avion, plus l’air qui circule sur celle-ci est important, plus la « force aérodynamique » s’exerçant sur la voile sera importante, ce qui fait avancer le bateau.  On appelle « vent apparent » la résistance de l’air à l’avancée du bateau. Ce vent contraire augmente si le bateau accélère, donc le bateau finit par être freiné lorsqu’il dépasse la vitesse du vent. Ce vent est en effet la somme du vent réel et la résistance crée par le bateau. Mais la prise du vent et la direction du vent sont tout aussi importantes, avec un « vent debout » (vent de face) les voiles ne se gonfleraient pas, avec un « vent arrière » la vitesse du bateau se limiterait simplement à la vitesse du vent, c’est au « largue » que les vitesses maximales peuvent être atteinte, c'est-à-dire entre 90° et 125° du vent réel c’est alors à ces angles là que le bateau va plus vite que le vent, le bateau à voile pouvant aller jusqu’à deux fois plus vite que le vent.

 

 

 

 


 


►Puis, le bateau est freiné par la « trainée » : la résistance de l’eau, soit la force qui s’oppose au mouvement d’un

164819 corps dans un liquide, elle est proportionnelle à la vitesse du bateau. Plus un bateau a de vitesse et est lourd, le poids est donc une autre de ces contraintes, plus cette trainée sera importante et freinera le bateau. Il faut donc que le bateau soit le plus léger possible afin d’éviter une force de frottement trop importante avec l’eau, c’est pourquoi les matériaux comme le carbone sont très importants dans la construction de voiliers. Mais il faut aussi utiliser des matériaux très résistants, dans le cas d’un hydrofoil, car ces bateaux connaissent une usure de leurs foils très importante à cause de la vitesse, de la pression (voir expérience de la cavitation) et du fluage (déformation irréversible d’un matériau soumis à une contrainte constante).

 

 


►La vitesse d’un bateau à voile est donc l’équilibre de ces deux forces, la force propulsive et la trainée. C’est pourquoi les bateaux à forte trainée ne peuvent pas aller vite avec un vent moindre.  

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22 janvier 2012 7 22 /01 /janvier /2012 00:56

Afin d'illustrer le phénomène de cavitation, qui vous a été expliqué dans la partie I.1, nous avons réalisé en laboratoire l'expérience suivante:

 

Expérience:

--> Nous avons fait chauffer un bécher à moitié rempli d'eau sur une plaque chauffante, jusqu'à une température de 50 degrés. Cette température est de loin inférieure à la température d'ébullition de l'eau (fixée à 100°C).

-->On place le bécher directement sur le support de la pompe à vide, et on commence à aspirer l'air à l'intérieur.

--> Observation de l'eau dans la cloche à vide.

 

Résultats:

nous avons suivi le protocole de l'expérience, mais le résultat n'a pas été concluant. Nous pouvons supposer que la cloche à vide n'a pas été assez étanche et la baisse de pression de l'air pas assez importante.

 

 

Résultats attendus:

--> Une dépression se créée alors au bout d'un moment, ce qui fait bouillir l'eau: ce résultat indique qu'un changement de pression diminue la température d'ébullition. L'eau qui bout à une température inférieure à 100°C illustreTPE-cavitation.jpg la cavitation.

 

 

Interprétation:

Le même phénomène se produit au niveau des hélices des bateaux à moteur (cf. photo ci-contre), ... les sur les foils des hydroptères. Ce phénomène a pour conséquence une dégradation importante des plans porteurs.

 

 

 

 

 

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22 janvier 2012 7 22 /01 /janvier /2012 00:56

LES HYDROFOILS

 

 

I – Fonctionnement des foils

 

 

Les hydrofoils peuvent adopter différentes formes selon les époques ou l’usage qu’il en est fait, cependant ils ont tous étés crées dans le même but général: parer aux problèmes de traînée sur la coque, aux frottements de l’eau et à la résistance des vagues à l'avancement. Pour ce faire, on peut avoir recours à plusieurs techniques, les trois principales étant réduire au maximum la surface de coque en contact avec l’eau (Exemple : trimarans, catamarans), minimiser l’importance de la partie immergée (Exemple : aéroglisseurs) ou enfin déjauger, soit faire décoller la coque hors de l’eau. C’est cette dernière solution qu’utilisent les hydrofoils. En effets, leurs plans porteurs permettent au-delà d’une certaine vitesse atteinte dans un fluide de générer une force qui est transmise au support (coque du bateau) lui permettant ainsi de s’élever en dehors de l’eau. Les hydrofoils fonctionnent donc à la manière d’ailes d’avion, mais alors que celles-ci fonctionnent dans les aires, les hydrofoils eux fonctionnent dans l’eau.

 intro.png


Les foils étant non pas symétriques mais bombés, l’eau peut s’écouler par deux chemins :

•soit ils passent au-dessus sur la surface extérieure : l’extrados.

•soit ils passent au-dessous sur la surface inférieure : l’intrados.

Au niveau de l’extrados le chemin parcouru par l’eau est plus long ce qui a pour conséquence d’augmenter la vitesse et donc créer une dépression. Au contraire, une surpression se créée au niveau de l’intrados. Le résultat de l’addition de ces deux phénomènes est la force de portance qui permet de maintenir la coque hors de l’eau.

 

 

II – Les types de foils

 

 

On peut distinguer deux grandes familles d’hydrofoils : les foils dits en V ou à 45° et les foils en T. Les premiers datent de la fin du XIXème début XXème (« de la première génération »). Les seconds quant à eux sont plus récents (« de la seconde génération »). Ils ont étés crées environ 50 ans plus tard pour régler les problèmes entre autre de ventilation par la mise en place d’un système d’asservissement sur le plan porteur.
foilV.jpg (hydrofoil en V)
foilT.png (Hydrofoil en T)



A– Les hydrofoils en V

Bien que plus anciens que leurs homologues en T, les hydrofoils en V restes très utilisés dans de nombreux domaines et ne craignent pas d’être relégués au statut de vestiges de l’aéronautique, car ils possèdent toujours de nombreux atouts dont ne sont pas dotés les autres.
 
a – Avantages des hydrofoils en V

Les hydrofoils en V possèdent trois grands avantages :
- Ces hydrofoils sont très « autonomes », ils ne nécessitent pas de systèmes complexes pour les assister. L’angle d’incidence du plan porteur n’est pas modifié lors de la navigation, ce qui signifie qu’aucune assistance pour l’orienter lors de la navigation n’est nécessaire, la régulation de la hauteur de « vol » se fait simplement en diminuant la surface efficace du plan porteur et la stabilité latérale est assurée par la dérive, à l’arrière du bateau.
- Par rapport aux hydrofoils en T, ceux en V nécessitent plus de longueur de surface efficace pour une même efficacité, de ce fait leur finesse (rapport longueur/largeur) est augmentée. Cela a pour effet de limiter la création de traînées (indésirables car s’opposant aux déplacements).
- A causes des mauvaises conditions météorologiques, il peut être pratique voire indispensable de rétracter les hydrofoils, chose beaucoup plus facile à faire sur des un système en V.
Photo d’un système de rétraction

b- Inconvénients des hydrofoils en V

Cependant, si d’autres systèmes d’hydrofoils ont étés mis au point après celui-ci, c’est car il a des défauts. Voici les plus importants :
- Les hydrofoils en V sont traversants, ce qui cause la présence d’une interface aire/eau favorisant la ventilation (phénomène similaire à la cavitation mais dut à la présence d’une interface).Pour remédier à ce problème, les concepteurs mettent souvent des « fences » pour empêcher au maximum l’air de descendre le long du profil du plan porteur.
- Comme dit précédemment, les hydrofoils en V sont pour une même surface efficace plus longs. Cela réduit donc par exemple le minimum de profondeur nécessaire pour naviguer. De plus, les efforts faits par le plan porteur durant son mouvement sont plus importants.
- Quand le bateau prend de la vitesse, l’hydrofoil travail très près de la surface et est donc susceptible d’être perturbé par les irrégularités de la mer. De plus, étant donné sa longueur, il agit à différentes profondeurs et dans différents milieux ce qui augmente les risques d’instabilité.
- Les molécules d’eau exécutent une rotation dans les vagues, ce qui modifie l’angle d’incidence réel du plan. Ce phénomène étant plus important près de la surface, les foils en V y sont plus sensibles (surtout lorsqu’ils prennent de la vitesse).

B – Les hydrofoils en T

Ces hydrofoils ont étés crées une cinquantaine d’années après leurs confrères en V, avec pour objectif principal de palier à certains de leurs défauts. Ils sont nés des travaux de l’anglais Christopher Hook qui depuis 1945 cherchait une solution entre autre au problème de ventilation. La solution qu’il a trouvée fût de créer des hydrofoils à asservissement (en T) qui donnèrent par la suite naissance à de nombreux autres types d’hydrofoils à asservissement (Y, L, U, O…).

a – Avantages des hydrofoils en T
Nous allons donc nous pencher tout d’abord sur les problèmes résolus par cette innovation et les principaux avantages qu’elle apporte.
- Les hydrofoils en T fonctionnent  à la même profondeur sur toute la longueur du profil ce qui évite certaines perturbations auxquelles étaient sujets les hydrofoils en V.
- Bien que cela dépende en partie de la hauteur de décollage et la longueur de l’hydrofoil, il travail normalement à profondeur assez importante ce qui améliore sa stabilité en le rendant moins sensible à la rotation des molécules d’eau dans les vagues.
- Le plan porteur de l’hydrofoil en T n’a pas de partie traversante  et n’a donc pas de problèmes de ventilation.
- L’hydrofoil en T, de par le fait qu’il soit plus court et  son architecture interne est plus résistant que l’hydrofoil en V.


b- Inconvénients des hydrofoils en T 


Bien qu’ayant succédés aux hydrofoils en V, ceux en T ne les ont pas remplacés pour autant car ayant aussi plusieurs défauts et contraintes non négligeables.
- Les hydrofoils en T nécessitent un système d’asservissement permettant de réguler l’incidence du plan. De plus ces systèmes de régulation sont fragiles et doivent prendre en compte de nombreux paramètres : joindre la solidité à la légèreté et l’efficacité et surtout être performants.
- Comme dit précédemment, un système de rétraction des hydrofoils peut s’avérer utile. Avec des hydrofoils en T, ce système est difficile à mettre en place à cause de la forme des plans porteurs et de la présence du système d’asservissement.
- Sur les V hydrofoils en T, la présence d’une jonction mécanique au-dessus des plans porteurs occasionne une perte de surface portante qui bien que légère peut se faire ressentir et dans certains peut créer une traînée.
c – usage des hydrofoils en T

III- Les limites des hydrofoils 


A – La cavitation 


La cavitation est un phénomène provoqué par une brusque baisse de pression dans un milieu liquide. Il se manifeste par la formation de nombreuses petites bulles (pouvant ainsi donner l’impression que l’eau boue sans aucune variation de température) qui implosant en quelques millisecondes. Ce phénomène mis en évidence en 1894 par Osborne REYNOLDS est à l’origine de nombreuses nuisances telles que la baisse des performances ou l’érosion comme on peut le voir sur cette photographie d’une pièce de pompe hydraulique :


cavitation.png 



B – La ventilation 


Ce phénomène est dut à la présence d’une interface aire/eau trop importante sur le foil. En raison de la dépression présente lors du déplacement sur la partie supérieure du foil, une aspiration d’air se créée. L’air aspiré longe alors la partie verticale des foil causant une diminution de la portance.


ventilschema.png 

La seule solution trouvée est le placement de « fences » sur la partie verticale des foils, empêchant ainsi la circulation d’air.

fences-copie-1.gif (fences sur un foil en V)

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22 janvier 2012 7 22 /01 /janvier /2012 00:55

 

Comment l'hydroptère a-t-il pu battre tous les records de vitesse des voiliers?

 

 

   

   

                           L'hydroptère détenteur du record de vitesse des voiliers est celui d’Alain Thébault, et ne doit son succès ni à une chance soudaine, ni au hasard, ni à une météo subitement favorable. Son record résulte d'un calcul de dimensions, d'orientation de voilure et de matériaux, qui se réglèrent, se choisirent et s'affinèrent au fil d'essais, et souvent des destructions de bateau. En effet, si l'hydroptère parvient aujourd'hui à gérer l'incroyable résistance que lui opposent le vent et la mer, c'est grâce à de nombreux essais, preuve s'il en fallait que ce bateau n'a pas été inventé subitement, ou ses proportions idéales devinées du premier coup. Cette partie passera en revue tous les aspects de l’hydroptère qui lui ont permis de gagner de la vitesse.

 

 

 

    ►  Arrêtons-nous dans un premier temps sur le poids du voilier et les matériaux utilisés dans sa conception. Le carbone, matériau prisé pour sa légèreté et sa solidité relatives aux autres matériaux, constitue la majorité du bateau. Son envergure a été repensée, et les flotteurs sont liés à la coque centrale de manière solide et offrant le moins possible de prise au vent.

Son envergure est de 24 mètres, et il mesure 18 mètres de long, néanmoins des dimensions moins équilibrées auraient certes offert un meilleur profil, mais également de plus grands risques de déviation, freinage ou de retournement de l'hydroptère par le vent. Le poids du carbone est également un avantage, car  il est suffisant pour permettre, lorsque le bateau a décollé, une stabilité relative confortée par la présence des flotteurs, mais également assez léger pour ne pas empêcher la coque centrale de se dés-immerger.

                 Dans la partie I.2 sont rappelées les forces de frottement de l’eau sur le bateau, et il est dit que la construction du bateau doit être faite en prenant en compte ces frottements, afin de les minimiser.

            L’utilisation de carbone dans la grande majorité de l’hydroptère est donc un choix réfléchi, qui doit permettre au bateau d’allier solidité extrême et le plus de légèreté possible.

 

schema voiles bateau TPE

 

                          Surface des voiles de l'hydroptère :

  

                             Grand-voile: 165 m²    

                                   ►Grand-voile 1ris: 138.5 m²

                                   ►Grand-voile 2ris: 110 m²

                             Surface du génaker: 184 m²

                             Surface du Solent: 94 m²

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

   ►   Examinons les flotteurs. Comme sur tout trimaran, une de leurs fonctions premières est d'assurer une quasi-complète stabilité à la coque principale; ce n'est toutefois pas la seule utilité importante des flotteurs de l'hydroptère. Leur fonction est également de maintenir les plans porteurs en « V » de chaque côté du bateau afin qu'ils soient solidaires du reste du voilier et puissent s'orienter aussi fluidement que possible.

La présence des « passerelles » entre flotteurs et coque principale est donc presque exclusivement destinée à soutenir les foils en « V ». Elles doivent être assez légères pour ne pas déséquilibrer le bateau lorsqu'il décolle [tirant d'eau] lorsqu'il arrête de gîter, mais également assez solides pour permettre au bateau de résister à la force de pression de l'eau considérable, qui sans cette solidarité disloquerait le bateau, le retournant ou déchirant un des bras du voilier.

 

 

 

  ►L’hydroptère nécessite un équipage précis pour fonctionner dans son optique de record de vitesse. Cet équipage doit comporter suffisamment de personnes pour pouvoir régler la plupart des problèmes bénins qui pourraient survenir pendant une traversée, mais également être suffisamment peu nombreux pour ne pas trop alourdir le bateau par son nombre de personnes. L’hydroptère a un équipage de 8 personnes, nombre qu’il conserve depuis 2009.

 

 

 

 

 

 

 

      Une autre technologie nautique de pointe mise en exergue par l'hydroptère est la disposition des foils. Ils sont placés de manière originale (cf. ci-dessus). Ils sont placés de manière originale (cf. ci-dessus). TPE foils V recoupés

              Les foils de l'hydroptère 1,0 ont été remplacés par des pièces de métal plus larges avec l’hydroptère.ch, qui sont plus utiles car plus aisées à déplacer en fonction des étapes de « décollage » de l'appareil. Ces plans porteurs sont de deux natures différentes, en ‘’V’’ et en ’’T’’, est les uns pallient les inconvénients des autres, et vice-versa. En effet, l’observation d’une vidéo de l’hydroptère « décollant » permet de constater que le foil en « T » permet une stabilité plus grande que celle qu’apporteraient les deux foils en « V », et la présence des foils en V permet une minimisation de la destruction en cas

d’avarie, car ils sont plus faciles à rétracter, et donc à protéger. (cf. schéma de droite, représentant l'hydroptère sur mer calme, avec les foils en V (présentés en orange) repliés)

 

 

Foils en V (orange) repliés





  ►   La jonction mécanique au-dessus du plan porteur en « T », a un poids important, qui est toutefois en partie compensée grâce aux foils en « V » : en effet, le poids de tout l’hydroptère, au lieu d’être concentré sur ce foil « central » du bateau, est réparti sur celui-là et sur les plans porteurs en  « V », qui sont plus longs et permettent au bateau de prendre une vitesse de pointe foil en T, empennagesupérieure à celle des autres bateaux dotés de plans porteurs « conventionnels ».

 

  ►  Le plan porteur en "T" est assez petit sur l’hydroptère, en effet, il constitue une sorte de dérive pour le bateau. Que ce dernier soit immergé ou qu'il ait décollé, sa surface est identique. Il est également appelé "empennage" du bateau (confer figure ci-contre, représentant - à l'envers- le foil en "T" de l'hydroptère). Le plan porteur "T" de l'hydroptère a un régulateur d'angle d'incidence, c'est-à-dire qu'il peut s'orienter pour faire face à différents types de sollicitation du bateau: en cas d'accélération, de maintien de la vitesse, de décéleration... Cet angle variable lui permet d'être plus fluide par rapport aux moments de navigation de l'hydroptère. S'il n'en était pas équipé, l'hydroptère pourrait chavirer, ou tomber de côté lorsqu'il perd de sa vitesse.



 

  ►  L’écrêteur est l’autre technologie « de pointe » dont dispose l’hydroptère, en ce qui concerne son profil de rapidité. Son autre nom est ‘’amortisseur d’efforts’’, et il a été inventé par André Sournat. Sur la photo, l’écrêteur est le vélin hydraulique encadré en marron, à côté d’Alain Thébault.ecreteur-copie-1

 

Comme expliqué plus haut, l’hydroptère est un bateau porté par la pression dynamique de l’eau sur ses foils (la dépression s’effectue au-dessus de ces foils, et il y a suppression sur le dessous de ces mêmes foils).  Ces derniers subissent donc une pression très importante (confer plus haut, d’où l’importance d’une construction en carbone). L’écrêteur est là pour limiter cette pression sur les foils.

L’écrêteur agit en permettant au foil de s’incliner légèrement lorsque la valeur de portance dépasse la limite fixée par l’équipage ; cette méthode permet de repousser les limites de la pression que sont capables de supporter les deux plans porteurs en « V ».

 

 

 

 

         Conclusion:    Fort de ces améliorations et équilibré aussi bien dans ses matériaux que dans sa voilure, l’Hydroptère d’Alain Thébault est au jour d’aujourd’hui le bateau à voile le plus rapide du monde.  Nous pouvons conclure que cette vitesse est due à des innovations techniques, des proportions bien choisies et des matériaux adaptés.

           

 

 

Notes :

-l’Hydroptère dont parle cette partie est bien « L’hydroptère » d’Alain Thébault (y compris les mesures de sa longueur, de son poids et de ses voiles)  . La seule référence à l’hydroptère.ch -  un prototype d’hydroptère réalisé par quelques ingénieurs en vue de réaliser un Hydroptère Maxi – est faite lorsqu’on parle du « repliage » des foils en V.

 

 


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22 janvier 2012 7 22 /01 /janvier /2012 00:54

Notre maquette d'hydroptère vous est présentée ci-dessous, à différentes étapes de fabrication.

 

Première étape:

-collage de plusieurs épaisseurs de polystyrène expansé

-limage et colmatage des trous et aspérités avec du mastic

 

P1110929.JPGP1110930

 

Deuxième étape:

-mise en place des foils

 

P1110939P1110936

 

Troisième étape:

-peinture de la maquette

 

(photos 3)

 

Quatrième étape:

-vernissage de la maquette, peinte

 

(photos 4)

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22 janvier 2012 7 22 /01 /janvier /2012 00:53

 Nous avons passé notre après-midi du 15 octobre 2011 aux portes ouvertes de l'école Centrale de Nantes, afin de pouvoir observer le bassin de carène dont dispose cette école.

 

Nous avons commencé notre visite par les locaux du bassin, une sorte de salle qui en comporte deux! L'un est assez long et étroit et une cabine au-dessus du bassin peut suivre l'avancée d'un prototype ou d'une maquette grâce à des rails.

Le second bassin est plus grand, et est doté d'un batteur métallique constitué d'une quarantaine de panneaux qui sont articulés de manière à créer, selon les besoins de l'expérience, des vagues plus ou moins régulières, hautes, ou symétriques.

 

L'expérience à laquelle nous avons pu assister permettait de nous rendre compte des possibilités offertes par ce batteur métallique, l'intervenant - un professeur de l'école centrale responsable du bassin, monsieur F. Bonnefoy- nous montrant différentes vagues dont la longueur d'onde, la hauteur pouvaient différer.

 

Cette expérience a mis en évidence, entre autres, la possibilité de créer en "laboratoire" des houles qui apparaissent en situation réelle, comme la houle gaufrée (qui entraîne un risque d' instabilité pour la navigation), permettant ainsi à tous les constructeurs de bateaux de la côte ouest de venir tester leurs maquettes afin d'éliminer ou de corriger les défauts de celles-ci, limitant les risques et le budget.

 

[photos]

 

 

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15 janvier 2012 7 15 /01 /janvier /2012 20:11

 

 

Il naît le 24 juillet 1931, et navigue dès l'âge de 3 ans avec ses parents.

  éric tabarly TPE

      Pris de passion pour la voile, il s'engage en 1952 dans la marine nationale. Il se lance ensuite dans la compétition et remporte la course transatlantique en solitaire en 1964, à bord d'un voilier de sa conception, le Pen Duick II.

 

 Tabarly remporte d'autres victoires telles que la Transpacifique de 1969. En 1976, il gagne une seconde fois la transatlantique en solitaire, à bord du Pen Duick VI, après avoir navigué seul et avec son pilote automatique cassé. 

 

Tabarly forme au fil des ans de nombreux équipiers auxquels il transmet sa passion pour la voile. Parmi ces derniers figurent notamment Alain Thébault et Olivier de Kersauson.

 

Eric Tabarly disparaît le 13 juin 1998, dans la mer d'Irlande.

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15 janvier 2012 7 15 /01 /janvier /2012 18:55

TPE-Alain-Thebault.jpgNé en 1962, Alain Thébault a passé son enfance à Notre-Dame des Carnes, près de Pont-l'Abbé.

 

Il décida de naviguer suite à la victoire de Eric Tabarly sur la route du Rhum, une course de voiliers qui prt de Saint-Malo et arrive en Guadeloupe.

 

 En 1983, il rencontre les concepteurs du bateau Paul Ricard, d'Eric Tabarly; à cette occasion, il emmeène ses croquis d'hydroptère et fait la rencontre de ce dernier .

 

 1994 est l'année du premier "vol" du trimaran l'Hydroptère. En 2005, il bat (avec l'Hydroptère) le record de la traversée de la Manche, qu'il effectue en 34 minutes. Sa moyenne est de 33 noeuds toutes les 24 secondes.

 

En 2007, il bat le record absolu de vitesse sur mile nautique, avec une moyenne de 41, 69 noeuds.

 

 En 2009, Alain Thébault et son Hydroptère atteignent la vitesse de 51.36 noeuds, qu'ils maintiennent sur 500 mètres. Sur mille nautique, la vitesse atteinte est de 50.17 noeuds.

 

 

 

 

notes: un mille marin correspond à 1852 mètres ; un noeud marin est l'équivalent d'une vitesse de 1.852km/h.

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15 janvier 2012 7 15 /01 /janvier /2012 18:05

 

       Charles de Lambert est né à Funchal le 30 décembre 1865.

        Il poursuit les travaux entrepris avec son ami Paul Tissandier autour des premiers hydroglisseurs. En octobre 1913, l'hydroglisseur piloté par Tissandier bat le record de vitesse d'un engin sur l'eau, en atteignant la vitesse de 98,6 km/h.

Il crée la Société anonyme des hydroglisseurs, basée à Nanterre, en 1920. Il tente de vendre ses engins aux pouvoirs publics, notamment dans les colonies. Munis de cabines et de puissants moteurs (200 chevaux), ces engins semblent bien adaptés pour transporter marchandises et troupes sur les immenses fleuves d'Indochine ou d'Afrique occidentale . Mais l'affaire périclite, notamment à cause des nuisances sonores

        Il meurt à Saint-Sylvain-d'Anjou le 26 février 1944.

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